Revue Tacet #2

L’Expérimentation en question | Experimentation in Question

Tacet #2 – Expérimentation en question (déc. 2012)

Le 2e TACET, titré L’expérimentation en question | Experimentation in Question, aborde cette notion-clé en explorant «ses principes, ses manifestations et ses enjeux aussi bien historiques qu’actuels ». John Cage est encore présent dans ce numéro, étant au cœur d’un glissement sémantique accompli allant de «l’expérimentation comme test vers l’expérimentation comme observation » si pré- sente dans les musiques expérimentales actuelles. Les différentes sections du dossier développent, avec trois à cinq textes chacune, tantôt les généalogies de l’expérimentation («Pluralisme historique de l’expérimentation»), le champ des pratiques sonores diversifiées (« Expérimenter l’expérience ») et une pensée locale – voire mineure, sinon cachée – des expérimentations («Logiques inactuelles»). Aujourd’hui, cette notion d’expérimentation est tellement vaste et floue par moments, qu’il fallait un certain courage éditorial pour l’aborder dans les pages d’une seule revue et tenter d’en cerner les contours. C’est un défi haute- ment relevé ici par TACET et les auteurs, et il faudra maintenant compter sur cet ouvrage pour mieux en comprendre les réalités.

Journal Érudit, Volume24, Issue3, 2014, p. 92–94, Éric Legendre

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Revue Tacet #1

Qui est John Cage ? | Who is John Cage ?

Tacet #1 – Qui est John Cage ? (nov. 2011)

La revue, en toute logique et en concordance avec le centenaire de sa naissance en 2012, consacrait son premier numéro au compositeur américain John Cage en (re-) posant – et ouvrant – la question posée en 1960 par La Monte Young: «Qui est John Cage? = Who Is John Cage ? » L’ambition de la revue d’offrir une réponse est bien réelle malgré qu’une proposition définitive (voire véritablement multidisciplinaire), tellement l’œuvre de Cage est prolifique et volontairement multiforme, est aussi une idée d’emblée rejetée. La section Flux est organisée en quatre sous-sections : « À la recherche de John Cage», «Penser le silence», «Conceptual Music: Cage, below & beyond» et «Documents». Celles-ci permettent non pas de revenir sur les jalons de la trajectoire cagienne mais d’en proposer de nou- velles lectures, sinon des lectures renouvelées. Tout est à retenir – littéralement! – des textes proposés ici, notamment pour la clarté de leur argumentation (Philip Gentry, Sarah Troche et Sophie Stévance, par exemple). Il faut souligner l’apport de Jean-Yves Bosseur qui revient sur la difficile réception de Cage en France (et le relatif isolement de ses propres tra- vaux) et questionne l’idée même d’héritage cagien, car « de nouveaux possibles sont imaginables » puisque Cage « n’est pas mort. Tout comme Socrate… ». Trois autres articles abordent le silence, thème cagien d’im- portance, et permettent de prendre la mesure de la vivacité de la réflexion silencieuse dans les musiques expérimentales d’aujourd’hui. Les auteurs Stévance et Mattin abordent quant à eux l’œuvre de Cage à partir de sa relation avec Duchamp et le conceptualisme en musique, ou élaborent une improvisation conceptuelle. Un ouvrage essentiel pour approfondir nos connaissances de Cage.

Journal Érudit, Volume24, Issue3, 2014, p. 92–94, Éric Legendre

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