« Nous questionnons la notion d’espaces dans la création musicale et sonore. Qu’ils soient physiques, plastiques, sociaux, virtuels ou imaginés, ces espaces incarnent la musique, matérialisent, déplacent et transforment le son, apportent les notions de perspective, distance et profondeur, modifient la perception… Au départ, l’espace semble vide. Comme dit G. Perec, « …du rien, de l’impalpable, du pratiquement immatériel : de l’étendu, de l’extérieur… ». Mais cet espace qui n’est pas grand-chose, est ce qui rend tout possible. Le son est inséparable de l’espace, tout comme l’espace est inséparable de la composition musicale et sonore.
Au travers de regards croisés liés à la musique, aux arts sonores et aux arts plastiques, nous explorerons la composition de et avec l’espace. Nous parlerons de l’espace sonore, de l’espace-temps, de l’espace des formes plastiques, de la transmission, la diffusion et la spatialisation du phénomène sonore et musical.
La musique se module et se transforme par des lignes et des masses sonores mouvantes – une complexité juste et fluide – ses trajectoires se combinent, se frôlent et avancent ensemble. Tout comme un vol d’étourneaux au-dessus d’un paysage d’automne, un nuage de points mouvant qui se forme et se déforme, ces volutes qui, en fonction de l’orientation et la vitesse de cette myriade d’oiseaux, passent du gris silencieux du ciel au noir de la tempête. Que le son soit organisé en plans et volumes, en objets sonores, en harmonies spectrales ou en textures évolutives, l’espace est toujours l’élément commun, essentiel. »
Coordination : Tom Mays & Gérard Starck avec Daniel D’Adamo, Yvan Etienne, Brice Jeannin, Joachim Montessuis, Nicolas Schneider et Antoine Spindler.
« Nous questionnons la notion d’espaces dans la création musicale et sonore. Qu’ils soient physiques, plastiques, sociaux, virtuels ou imaginés, ces espaces incarnent la musique, matérialisent, déplacent et transforment le son, apportent les notions de perspective, distance et profondeurs, modifient la perception… Au départ l’espace semble vide. Comme dit Perec « …du rien, de l’impalpable, du pratiquement immatériel : de l’étendu, de l’extérieur… ». Mais cet espace qui n’est pas grand-chose, est ce qui rend tout possible. Le son est inséparable de l’espace, tout comme l’espace est inséparable de la composition musicale et sonore.
Au travers de regards croisés liés à la musique, aux arts-sonores et aux arts-plastiques, nous allons explorer la composition de et avec l’espace. Nous parlerons de l’espace sonore, de l’espacetemps, de l’espace des formes plastiques, de la transmission, la diffusion et la spatialisation du phénomène sonore et musical.
La musique se module et se transforme par des lignes et des masses sonores mouvantes – une complexité juste et fluide, ses trajectoires se combinent, se frôlent et avancent ensemble. Tout comme un vol d’étourneaux au-dessus d’un paysage d’automne, un nuage de points mouvant qui se forme et se déforme, ces volutes qui en fonction de l’orientation et la vitesse de cette myriade d’oiseaux passent du gris silencieux du ciel au noir de la tempête. Que le son soit organisé en plans et volumes, en objets sonores, en harmonies spectrales ou en textures évolutives, l’espace est toujours l’élément commun, essentiel. »
Coordination : Tom Mays & Gérard Starck avec Daniel D’Adamo, Yvan Etienne, Brice Jeannin, Joachim Montessuis, Nicolas Schneider et Antoine Spindler.
La Tension – Questionner la présence, provoquer des états de conscience
La présence. Perpétuellement questionnée au sein des arts, et tout particulièrement à travers les propos simultanéistes des avant-gardes historiques, est une notion temporelle et ontologique liée à l’instant, au présent, à l’infini, qui n’a cessé d’être au cœur des recherches depuis le début du vingtième siècle. Expérimentées à travers la performance, la sculpture, l’installation, les arts sonores…
La Tension – Questionner la présence, provoquer des états de conscience
Mercredi 4 Mars 2020, Strasbourg, HEAR, auditorium (9h30 – 19h) & La Chaufferie à 21h
La présence. Perpétuellement questionnée au sein des arts, et tout particulièrement à travers les propos simultanéistes des avant-gardes historiques, est une notion temporelle et ontologique liée à l’instant, au présent, à l’infini, qui n’a cessé d’être au cœur des recherches depuis le début du vingtième siècle. Expérimentées à travers la performance, la sculpture, l’installation, les arts sonores…
Ces problématiques ont engendré des formes, des concepts, des dispositifs et des actes de compositions qui ont mis en évidence des volontés d’interroger nos affects, nos écoutes et nos réflexions. À l’orée d’une époque et de ses bouleversements multiples, cette journée d’étude sera aussi un temps d’interrogations autour de l’importance des recherches expérimentales dans les arts contemporains.
Une journée d’étude du groupe de recherche Espaces sonores, coordonnée par Yvan Etienne en collaboration avec Joachim Montessuis, Tom Mays et Gérard Starck.
Programme
Journée d’étude – matin (auditorium) 9h30 – Introduction 9h45 – Martin Bakero Poésie Acousmantike 10h30 – Carol Robinson Les subtilités 11h15 – Jean Marc Vivenza Phénoménologie du son et ontologie métaphysique 12h – Table ronde 12h45 – Pause
Journée d’étude – après-midi (auditorium) 14h15 – Thomas Ankersmit Perceptual geography: psychoacoustic phenomena and the music of Maryanne Amacher 15h – Elena Biserna Performances ambulatoires. Réécrire, s’approprier, « présencier » les territoires sonores 15h45 – Véronique Pérriol Henry Flynt : Une nouvelle musique ethnique à la recherche d’états de conscience 16h30 – Table ronde
Concerts (La Chaufferie) 21h – Carol Robinson / Martin Bakero / Jean Marc Vivenza (diffusion) / Thomas Ankersmit
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Invité·e·s
Thomas Ankersmit La géographie perceptuelle : des phénomènes psychoacoustiques et la musique de Maryanne Amacher(Conférence en anglais) Thomas Ankersmit est un musicien et artiste du son qui vit entre Berlin et Amsterdam. Il joue du synthétiseur Serge Modular, en live et en studio, et collabore avec des artistes comme Phill Niblock et Valerio Tricoli. Sa musique, sous labels Shelter Press, PAN et Touch, aux sonorités complexes, et à la puissance électrique brute offre une expérience sonore à la fois spatiale et extrêmement physique. Les phénomènes acoustiques tels les infrasons et les oto-émissions acoustiques (sons émanant de l’intérieur de la tête, générés par les oreilles) jouent un rôle central dans son travail, de même qu’un détournement délibéré et créatif de son matériel. thomasankersmit.net
Martin Bakero Poésie Acousmantike Martin Bakero est un poète sonore aux multiples facettes et provenances. Il s’est toujours intéressé à la poésie, à la musique, l’acte, et la folie, des domaines intimement mêlés dans ses diverses pratiques, qu’il destine toutes à explorer les frontières entre le son et le sens, entre la musique et la poésie. Il s’intéresse à la situation humaine dans l’espace, à comment la vie et l’art peuvent se développer dans l’espace de la voix. Ainsi il a participé dans des recherches en astrobiologie et psychiatrie. www.therapoetics.org
Elena Biserna Performances ambulatoires. Réécrire, s’approprier, « présencier » les territoires sonores Elena Biserna est historienne de l’art et commissaire. Elle est chercheuse associée à l’UMR PRISM (AMU/CNRS) et à l’équipe TEAMeD (Université Paris 8). Ses recherches portent sur l’interdisciplinarité en art, l’écoute, les arts sonores, les pratiques artistiques « situées » et leurs relations aux dynamiques urbaines, aux processus socioculturels, à la sphère publique et politique. Elle a enseigné dans diverses institutions européennes, ses écrits ont paru dans des publications internationales (Les Presses du Réel, Mimesis, Le Mot et le Reste, Errant Bodies Press, Amsterdam University Press, Cambridge Scholar, etc.) et des revues spécialisées. Elle co-dirige la rubrique wi watt’heure de Revue & Corrigée avec Carole Rieussec, co-organise le séminaire Pratiques de l’écoute, écoute de pratiques à l’IMéRA Marseille et la série La Membrane. Elle a collaboré avec diverses organisations internationales en tant que curatrice.
Véronique Pérriol Henry Flynt : Une nouvelle musique ethnique à la recherche d’états de conscience Véronique Perriol est directrice artistique et docteure en histoire de l’art contemporain. Elle s’est spécialisée sur Fluxus et l’art conceptuel et a soutenu, à la Sorbonne en 2006, une thèse ayant pour titre : Conceptions du langage verbal en art. De Fluxus à l’art conceptuel. Elle a publié des textes sur les artistes Fluxus, les artistes de l’art conceptuel et sur la poésie expérimentale. Après avoir enseigné l’histoire de l’art, elle a travaillé en galerie d’art à Paris. Elle se consacre au commissariat d’exposition, à la direction artistique (au sein d’IM) et à l’écriture. Elle est en train d’achever un livre qui porte sur l’œuvre artistique et musicale d’Henry Flynt, mais aussi sur son engagement politique. Actuellement, elle poursuit ses recherches sur l’interdisciplinarité et sur les pratiques expérimentales que cela soit en poésie, en art ou en musique.
Carol Robinson Les subtilités Carol Robinson est une compositrice et clarinettiste franco-américaine. Elle se produit dans les grandes salles et festivals internationaux (Festival d’Automne, MaerzMuzik, Archipel, RomaEuropa, Wien Modern, CTM Berlin, Geometry of Now, Crossing the Line, Huddersfield…), et joue avec des musiciens de divers horizons. Férue de l’improvisation, elle collabore régulièrement avec des chorégraphes, des vidéastes, des photographes et des plasticiens de toute sorte. Auteure d’une cinquantaine d’œuvres, elle a commencé à composer en écrivant ses propres spectacles de théâtre musical qui ont été montés en France, en Allemagne et en Suisse. Dernièrement, elle écrit Mr Barbe bleue, un opéra de poche destiné à un ensemble baroque. Fascinée par les possibilités qu’offre la musique électronique, notamment le traitement en temps réel, Carol Robinson a conçu de nombreuses pièces en la mariant avec des sons acoustiques. Son utilisation des processus aléatoires est une de ses singularités. Trois de ces œuvres électroacoustiques (Nacarat pour guitare électrique, Black on Green pour contrebasse et Les si doux redoux pour cor de basset) sortiront prochainement chez MODE RECORDS à New York. Formée comme musicienne classique, et diplômée du Conservatoire d’Oberlin aux États-Unis, elle vient en France pour approfondir sa pratique de la musique contemporaine grâce à une bourse H. H. Wooley. www.carolrobinson.net
Jean Marc Vivenza Phénoménologie du son et ontologie métaphysique Jean-Marc Vivenza est un essayiste, musicologue et philosophe français. Il fut compositeur, chercheur en électroacoustique et théoricien du « bruitisme futuriste », proposant de nombreux travaux originaux à forte intensité sonore et compositions bruitistes qui ont été présentés sur le plan international entre les années 1979 et 1999. Il s’oriente ensuite vers l’ésotérisme, étudiant notamment le penseur bouddhiste indien Nāgārjuna, l’œuvre de René Guénon, et des auteurs tels que Jacob Boehme. rotorelief.com
Le groupe Espaces Sonores de la HEAR propose une journée d’étude, faisant suite à deux workshops et deux concerts, pour questionner le geste, le corps et le mouvement dans la création sonore et musicale, la performance et le spectacle vivant.
Sept personnalités invitées – artistes, compositeurs, musiciens, concepteurs de logiciel et chercheurs – explorent le mouvement, la captation du geste, l’interaction, le corps-instrument et la relation à l’espace ; autant par l’écriture, la composition, l’improvisation ou la performance. Ce sont des approches pluridisciplinaires qui cherchent, par de nouveaux moyens, à mettre le corps au centre de l’acte de création.
Cet événement s’inscrit dans la continuité d’une année entière consacrée au geste et au mouvement à partir de Light Wall System* – un dispositif de captation du mouvement par caméra et déclenchement de sons. Après un premier atelier avec Jean Geoffroy durant la semaine Hors-Limites en novembre dernier, et suivi d’une participation à la Nuit de l’Aubette, intervenants, profs, étudiants et le public se retrouvent ici pour réfléchir sur les implications et conséquences de ces pratiques.
Tom Mays, Gérard Starck et le groupe de recherche Espaces Sonores de la HEAR. Avec le soutien de GRAME Centre National de Création Musicale, de LiSiLoG, des Percussions de Strasbourg, du Shadok et de la région Grand Est.
*Conception par Jean Geoffroy et Christophe Lebreton en collaboration avec GRAME Centre National de Création Musicale.
Conférenciers
Vincent-Raphaël Carinola – compositeur
Thierry DeMey – compositeur
Georges Gagneré – metteur en scène et concepteur-réalisateur de dispositifs intermedia temps réel
Jean Geoffroy – Percussionniste soliste international – Co-Fondateur de LiSiLoG
Marie Lancelin – artiste
Christophe Lebreton – concepteur et développeur de dispositifs interactifs
Deux concerts dans le cadre de la thématique et de la journée d’études Gestes, le 7 mars 2019.
Vidéo promo d’extraits autour de la thématique Gestes :concerts 1 et 2 avec citations de la journée d’étude et la table ronde…
Concert 2
Le corps-instrument
HEAR, Auditorium à 21h
Thierry De Mey – Musique de tables (1987), Pour trois percussions Percussions de Strasbourg, interprètes : François Papirer, Enrico Pedicone et Rémi Schwartz
Atau Tanaka – Trois pièces pour électromyogramme 1 – Le Loup, Atau Tanaka, interprète
Thierry De Mey – TIPPEKE (1996), Musique de film pour violoncelle et électronique David Poro, interprète
Atau Tanaka – Trois pièces pour électromyogramme 2 – Lifting, Atau Tanaka, interprète
Thierry De Mey – Silence Must Be (2002), Pour chef solo Percussions de Strasbourg, interprète : Enrico Pedicone
Atau Tanaka – Trois pièces pour électromyogramme 3 – Myogram, Atau Tanaka, interprète
Coordination
Tom Mays, Gérard Starck et le groupe de recherche Espaces Sonores de la HEAR